Hollande, la transition tranquille

« Profite bien de cette journée… Profite bien aussi de ta journée de demain. Ce sera ta seule journée d’insouciance à ce poste… » C’est l’unique conseil que Nicolas Sarkozy glisse par téléphone à François Hollande le 6 mai, au soir de son élection à la présidence la République. La gauche arrive au pouvoir après dix ans dans l’opposition. Elle va devoir faire face à une crise européenne majeure, à une société française déboussolée, à une droite encore vivace. 
D’un Président à l’autre, de l’Elysée à Matignon, ce récit est celui d’une alternance qui, sous ses allures apaisées, révèle déjà les chausse-trappes, les appétits, les défis des hommes et femmes qui vont désormais diriger le pays. C’est toujours dans les premiers jours que se dessine le visage d’un nouveau pouvoir. Sous l’apparence trompeuse des jours tranquilles, voici les traits sans fard de celui-ci…