Sept mook #40 - Spécial photojournalisme
By Joseph Kessel
- Release Date: 2022-12-01
- Genre: Photography
Le photojournalisme suisse, auquel nous consacrons chaque année la dernière édition de Sept mook, regorge de pépites, parfois oubliées, souvent méconnues. C’est le cas de Marcel Bolomey (1905-2003), né à Carouge (GE), qui fut le premier photographe officiel des Nations Unies avant de couvrir le second conflit mondial pour différents journaux et magazines suisses et étrangers. Le reporter s’est également intéressé à la vie quotidienne de ses compatriotes, célébrités comme anonymes. Des images en noir/blanc empreintes d’humanisme et de réalisme à découvrir dans ses Chroniques genevoises. C’est à l’autre bout de la Suisse, dans les Alpes valaisannes, que le Haut-Valaisan Pinaki a suivi le dernier homme vivant dans l’une des vallées les plus isolées de nos montagnes. En hiver, Köbi ne peut pas sortir de chez lui tant il neige. Il survit grâce aux centaines de kilos de provisions qu’il achète en Italie voisine.
Autre regard de talent, celui porté par le Bernois Werner Haug sur l’Irlande déchirée et pauvre des années 1970. Le portrait photographique qu’il esquisse de ce pays à un tournant de son histoire – l’adhésion en 1973 de la République d’Irlande à la Communauté européenne – fait écho à la lutte pour son indépendance, un demi-siècle plus tôt, racontée par Joseph Kessel dans son premier grand reportage. Ce numéro est également l’occasion de publier les travaux des lauréats du Prix Sept de photojournalisme suisse créé par Sept.ch SA. Cette année, Paloma Laudet et Shervine Nafissi se partagent notre prix d’encouragement. Paloma Laudet nous emmène à la rencontre de jeunes migrants africains qui tentent, jour après jour, de franchir les murailles d’acier encerclant l’enclave espagnole de Ceuta au nord de l’Afrique. Shervine Nafissi, lui, nous raconte son quotidien avec son nouveau-né dans le contexte du confinement dû au COVID. Quant à Matthis Kleeb, récompensé par le Prix Sept du concours Jeunes Talents vfg 2022, il s’est immergé dans les camps de réfugiés en Algérie où vivent la majorité des Sahraouis, leur terre natale étant depuis 1975 sous contrôle du Maroc.