La violence dans le monde médiéval
By Jean Arrouye, Anne Berthelot, Catherine Blons-Pierre, Marie-Odile Bodenheimer, Marie Rose Bonnet, Danielle Buschinger, Annie Cazenave, Nicole Chareyron, Micheline De Combarieu Du Grès, Annie Combes, Chantal Connochie-Bourgne, Francis Dubost, Christine Ferlampin-Acher, Joëlle Fuhrmann, Gérard Gouiran, Jean-Guy Gouttebroze, Marie-Geneviève Grossel, Michelle Houdeville-Augier, Jean Lacroix, Dominique Lagorgette, André Moisan, Marie-Françoise Notz, Maria José Palla, Jean-Marc Pastre, Jean-Pierre Perrot, Miha Pintarič, Christiane Raynaud, Yves Roguet, Monique Santucci, Chantal De Saulnier, Geneviève Sodigné-Costes, Wolfgang Spiewok, Richard Trachsler, Jean-Jacques Vincensini, Jacques Voisenet & David Wrisley
- Release Date: 2014-01-17
- Genre: European History
Si nous nous représentons le système pénal tel qu’il existait dans l’Europe médiévale, et tout particulièrement en Allemagne au bas Moyen Âge, celui-ci nous apparaît comme étant un « théâtre de l’horreur et de la terreur » puisque les méthodes punitives se caractérisaient à cette époque par une atrocité et une brutalité extrêmes et atteignaient leur point culminant par l’accomplissement de rituels superstitieux et de cérémonies macabres. À la cruauté des méthodes punitives s’ajoutait également le fait odieux selon lequel les sanctions, qu’il se fût agi de peines mutilatoires, déshonorantes, de condamnations à mort telles que l’enterrement de personnes lors de leur vivant, la noyade forcée, la potence, le bûcher, le supplice de la roue etc..., donnaient lieu à des festivités publiques et joyeuses, à des spectacles très prisés par le peuple et par les classes dirigeantes d’alors. Or, ce côté pervers du système pénal médiéval, loin d’être arbitraire, reposait sur des fondements très précis et était légitimé par des intentions visant à maintenir coûte que coûte l’ordre dans la société. Afin de pouvoir comprendre ce monde si complexe et si étrange, tel qu’il se reflétait, entre autres, dans le droit pénal, nous devons tout d’abord nous libérer des idées sur la cruauté du droit médiéval, telles qu’elles ont été inculquées aux générations passées depuis le siècle des lumières.
